Dépression et alimentation
La dépression représente la première cause d’incapacité à l’échelle mondiale et il existe encore beaucoup de préjugés face à cet état.
Par exemple, il est courant d’entendre qu’une personne dépressive « n’a qu’à se changer les idées » pour aller mieux, un peu comme s’il s’agissait d’un mal imaginaire, qu’on peut facilement combattre en faisant preuve de bonne volonté.
En fait, la dépression est causée par un déséquilibre des niveaux de certains neurotransmetteurs, en particulier la sérotonine et la dopamine. Ces molécules véhiculent les informations d’un neurone à l’autre et jouent un rôle très important dans une foule de processus mentaux comme l’attention, l’appétit, l’humeur et la motivation. Un déséquilibre de ces neurotransmetteurs fait en sorte que les personnes dépressives éprouvent souvent des sentiments d’inutilité ou de culpabilité, un manque d’intérêt envers le monde extérieur, des perturbations du sommeil ou de l’appétit, une perte d’énergie ou une absence de vision pour le futur.
Et l’alimentation alors ?
Les facteurs responsables du développement de la dépression sont très complexes et sont causés principalement par 2 domaines :
Tout d’abord les événements dramatiques (deuil, divorce, échec professionnel, etc.) peuvent évidemment agir comme des éléments déclencheurs. Mais certains facteurs du mode de vie, notamment l’alimentation et la sédentarité, peuvent eux aussi contribuer à l’apparition d’épisodes dépressifs.
Ceci est particulièrement bien illustré par plusieurs observations montrant une association entre les habitudes alimentaires et le risque de dépression. Des études ont en effet montré qu’une alimentation saine, par exemple de type méditerranéen, basée sur un apport important en végétaux (fruits, légumes, grains entiers), en poisson et en huile d’olive était associée à une diminution du risque de dépression. À l’inverse, une alimentation de type « occidental », c’est-à-dire pauvre en végétaux, mais riche en viandes et charcuteries, en produits à base de farines raffinées et en sucreries, était associée à un risque accru de dépression.
Il a également été démontré que les personnes qui consommaient des aliments riches en graisse, comme des produits industriels ou du fast food, avaient 50 % plus de risque d’être touchées par une dépression dans les années suivantes comparativement à celles qui ne consommaient pas ce type de gras.
On constate également que la dépression possède une forte composante inflammatoire. Avoir une alimentation méditerranéenne, riche en végétaux exerce une action anti-inflammatoire tandis qu’une alimentation occidentale est au contraire pro-inflammatoire. Il est alors possible que ces différences aient une incidence sur le risque de dépression.
Dans l’ensemble, ces résultats soulignent l’importance d’une saine alimentation sur la santé mentale. L’adoption d’une alimentation de type méditerranéen représente la meilleure approche en ce sens, surtout si l’on considère les multiples bienfaits de ce mode d’alimentation sur la santé en général.
N'oublions pas non plus la situation actuelle ! Enfants, adolescents et adultes sont fortement touchés par des sentiments dépressifs et anxieux. Prendre soin de son alimentation, de son corps et faire de l'activité physique est indispensable !
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