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Les biais cognitifs... c'est quoi ? En voilà 5 qui vont vous parler.

Dans l'urgence, l'incertitude, ou submergés par un trop plein d'information, nous convoquons inconsciemment des raccourcis mentaux afin de trancher. Certes, ils nous permettent d'évaluer rapidement une situation. Mais souvent fondés sur des stéréotypes, ils parasitent aussi nos pensées, et déforment notre appréciation de la réalité.

Ces biais peuvent nous induire en erreur et nous amener à prendre de mauvaises décisions. Pour les contrer, mieux vaux apprendre à les identifier. En voici 5 et leurs solutions !

 

  1. Le biais de confirmation : la persévérance dans l'erreur

Le biais de confirmation d'hypothèse (ou biais de confirmation) est la tendance naturelle qu'ont les êtres humains à privilégier les informations qui confortent leurs préjugés, leurs idées reçues, leurs convictions, leurs hypothèses.

Vous êtes prêt à changer les ordinateurs portables dans votre entreprise et c'est la marque leader qui vous séduit. Plus moderne et plus sûre que la concurrence, vous êtes convaincu de sa supériorité. Dès lors, inconsciemment, vous interprétez toutes les informations qui vous arrivent de manière qu'elles corroborent votre idée initiale. A cause de ce biais sournois, vous éliminez tout ce qui infirme votre choix et retenez, voire amplifiez tout que ce qui le confirme. Et quand un collègue attire votre attention sur la faible autonomie des modèles proposés, vous réfutez l'objection : "Tu es toujours si négatif."

La solution ? Efforcez-vous de suspendre votre jugement afin de vous laisser le temps d'étudier le sujet sous tous les angles, et d'examiner les produits (ou options) concurrent(e)s. Entendez ces remarques qui vous contrarient, sans renier pour autant votre intuition.

 

  1. Le biais d'ancrage : le risque d'en rester à la première impression

Le biais d'ancrage désigne la difficulté que l'on rencontre à se départir de sa première impression. En se focalisant sur une première information, une première valeur ou un premier élément, l'esprit n'arrive plus à apprécier et prendre en considération les nouvelles informations, les nouvelles valeurs ou à envisager d'autres choix.

Exemple : l'élève qui arrive en retard le jour de la rentrée des classes a toutes les chances d'être catalogué comme "jamais ponctuel" par le professeur. Une telle étiquette sera très difficile à retirer.

Attention, vous pouvez aussi être victime de ce biais en le suscitant chez autrui, lors de négociations salariales par exemple. Annoncez un chiffre trop bas, et votre chef l'ancrera dans son esprit comme un maximum. Vous aurez bien du mal ensuite à avancer des prétentions plus élevées.

La solution ? Documentez-vous largement pour remettre du rationnel dans votre esprit. Évitez de vous précipiter pour le premier, de façon péremptoire. Sauf évidemment à vouloir orienter la discussion vers ce que vous voulez obtenir en "ancrant" votre position chez autrui.

 

  1. Le biais de disponibilité : la difficulté à assimiler de nouvelles informations

Le biais de disponibilité désigne la tendance ou le mode de raisonnement des personnes qui, sur une question donnée, privilégient et surestiment les informations immédiatement disponibles à notre mémoire, en particulier lorsqu'elles sont stéréotypées. Les personnes s'abstiennent de rechercher de nouvelles informations qui pourraient éclairer la question sous un autre jour, de manière plus générale, plus rationnelle, plus objective.

Qui n'a jamais pris un sens interdit, malgré le panneau rouge et blanc, dans une rue jusqu'alors ouverte à la circulation ? Ou escamoté un feu tricolore qui n'existait pas avant à tel carrefour ? Le cerveau privilégie les informations directement disponibles, les plus usuelles dans ces exemples, mais aussi, par ailleurs, les plus récentes, les plus chargées d'émotions ou les plus spectaculaires, car elles lui arrivent plus facilement.

La solution ? Une fois la décision prise, écrivez ce qui s'est passé pour repérer l'enchaînement logique qui a conduit à votre décision. Une démarche fastidieuse mais fructueuse.

 

  1. Le biais d'attribution: la tendance à tirer des conclusions hâtives

Le biais d'attribution désigne des erreurs fréquentes apparaissant dans l'attribution d'un comportement ou d'un évènement à des causes. Si certaines erreurs apparaissent de manière aléatoire, d'autres surviennent de manière systématique, comme la surestimation de certaines causes par rapport à d'autres.

En observant votre patron qui s'emporte lors d'une réunion, vous risquez d'en déduire qu'il est susceptible, irritable, colérique, sans mesurer que cette réunion se déroule dans un climat de stress car elle annonce une vaste réorganisation dans l’entreprise. L'enjeu est donc majeur pour votre patron, qui a peut-être mal dormi...

Quand on évalue un comportement, ce biais nous entraîne à sous-estimer les facteurs liés à la situation, plus complexe à analyser, pour nous focaliser sur ce qui est immédiatement visible - ici la colère - et l'attribuer au seul individu.

La solution ? Prenez le temps d'observer la situation et le contexte dans son ensemble, en prenant en compte tous les paramètres, également externes, qui peuvent entrer en ligne de compte pour justifier un comportement.

 

  1. Le biais d'autorité : la vérité de l'expert

Dans la prise de décision, le biais d'autorité est la tendance à surévaluer la valeur de l'opinion d'une personne que l'on considère comme ayant une autorité sur un sujet donné : parents, autorités religieuses, supérieurs hiérarchiques, médecins, scientifiques, politologues, économistes, ou experts... En effet, ces personnes sont censées, dans leurs domaines, donner de meilleurs avis, prendre de meilleures décisions et commettre moins d'erreurs.

Le biais d'autorité conduit donc à :

  • avoir confiance en cette autorité,
  • la prendre comme référence,
  • ne pas la contredire, même si l'on a des doutes,
  • suivre son avis ou ses recommandations.

La solution ? Dans le cas des experts, ce biais peut être surmonté si l'on demande l'avis d'un second, voire d'un troisième expert ou si l'on met en œuvre son sens critique.

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